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Le Monde secret des fourmis : FAQ

Si vous recherchez des renseignements plus spécifiquement sur comment élever des fourmis, consultez le B-A BA de l'élevage de fourmis.

Sommaire

  1. CARACTERISTIQUES DES FOURMIS

    1.1 Comment identifier une fourmi, un insecte ?

    1.2 Qu’est ce qui différencie les fourmis des termites ?

    1.3 Qu’est ce qui différencie les abeilles et les guêpes des fourmis ?

    1.4 Qu’est ce que le pétiole ?

    1.5 Comment classer une fourmi dans une sous famille plutôt que dans une autre ?

    1.6 un peu d'anatomie générale

  2. ORGANISATION D’UNE FOURMILIÈRE

    2.1 De quoi se compose une colonie ?

    2.2 Comment les fourmis communiquent ?

    2.3 Comment se nourrissent les fourmis ?

    2.4 Que deviennent les déchets chez les fourmis ?

    2.5 Pourquoi les fourmis se livrent entres elles une guerre à mort ?

  3. MODE DE VIE

    3.1 Les fourmis se nettoient ?

    3.2 Comment les fourmis retrouvent-t-elles leurs chemin ?

    3.3 Quelle est la durée de vie moyenne d’une fourmi ?

    3.4 En combien de temps un œuf donne un adulte ?

    3.5 Pourquoi y a-t-il des fourmis ailées dans des colonies monogynes ?

  4. DE QUOI AI JE BESOIN POUR AVOIR UNE COLONIE ?

    4.1 Qu’est ce qui se passe si je n’ai pas de reine dans ma fourmilière ?

    4.2 La reine, où en trouver, comment s’en procurer ?

    4.3 Comment reconnaître les reines ?

    4.4 Comment différencier une reine non fécondée (princesse) d’un mâle ?

    4.5 Les reines quittent-elles la colonie ?

    4.6 De quoi ont besoin les fourmis de ma colonie ?

    4.7 Comment attraper des fourmis ?

  5. COMMENT CONSTRUIRE SA PROPRE FOURMILIÈRE

    5.1 Comment construire sa propre fourmilière ?

  6. QUELQUES PERFORMANCES DES FOURMIS

    6.1 Combien d’espèces différentes de fourmis existent ?

    6.2 Quel poids peut porter une ouvrière et pourquoi ?

    6.3 Comment les fourmis peuvent-elles porter des poids si lourd ?

    6.4 La fourmi manioc cultive un champignon ?

    6.5 Les fourmis travaillent tout le temps et ne dorment jamais ?

Les réponses

  1. Caractéristiques des fourmis

    1.1 Comment identifier une fourmi ou un insecte ?

    Il faudra, même à un entomologiste qualifié, une loupe binoculaire pour identifier avec certitude l’espèce d’un insecte. Dans la majorité des cas, la détermination du genre sera facile avec une simple loupe, par contre la détermination de l’espèce reste toujours une opération délicate. Une identification ne peut être effectuée que de visu.

    Si vous voulez identifier un insecte, la meilleure chose à faire est de l’amener à l’entomologiste de l’université la plus proche. Vous pouvez aussi envoyer une photographie nette d’un spécimen, alors il sera possible d’obtenir le genre et peut être l’espèce.

    Si vous avez une loupe, et que vous n’avez pas la patience et souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous essayer à l’identification, pour cela vous pouvez utiliser les clefs taxonomiques, vous déterminerez ainsi la sous famille, le genre et finalement l’espèce.

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    1.2 Qu’est ce qui différencie les fourmis des termites ?

    Les termites rappellent beaucoup les fourmis par bien des aspects de leur organisation et de leur façon de vivre, mais ces deux insectes n’ont en réalité rien à voir.
    Pour bien s’en rendre compte il suffit de regarder la classification :
    Ainsi les fourmis appartiennent à l’ordre des HYMENOPTERES (on y retrouve aussi les guêpes, abeilles...)
    Alors que les termites appartiennent à l’ordre des ISOPTERES (Les termites sont des proches cousins des blattes)

    Les fourmis se caractérisent par :
    Elles ont des corps, qui selon l’espèce, peux avoir des couleurs différentes, du noir à l’orange jaunâtre ou plusieurs combinaisons, avec même une iridescence. L’exosquelette est opaque, c’est pourquoi les organes internes ne sont pas visibles par transparence (excepté lorsque celui ci est très dilaté, comme chez les fourmis « pot de miel »).
    Les ailes avants et arrières sont de taille différente et vascularisée.
    Les deux ou trois premiers segments de l’abdomen sont restreints et forment une ceinture.
    Les fourmis ont un développement holométabole, en effet, des œufs émergent des larves (forme d’asticot), puis les larves se transforment en chrysalides, à ce stade elles ne mangeront pas jusqu’à ce qu’elles deviennent adultes.
    Les larves ont un régime riche en protéines, les adultes ont eux normalement un régime riche en sucre.
    Les fourmis sont répandues sur la terre entière, excepté dans les régions polaires
    Les spécialistes ont recensé plus de 10 000 espèces dont plus de 180 en France
    Bon nombre d’entre elles se sont adapté aux climats secs, vivant même dans les déserts les plus secs.
    L’ovispore a été modifié et les ouvrières l’emploient maintenant pour projeter des substances chimiques ou l’utilisent pour la communication ou la défense.
    Dans une colonie de fourmis tous les individus sont femelles à l’exception d’une production saisonnière de mâles haploïdes (qui possèdent un jeu simple de chromosomes, au lieu d’un jeu double) avec un aspect très différent, ils n’ont qu’un rôle de reproducteurs et ne travaillent donc pas dans la colonie.

    Les termites se caractérisent par :
    Les termites ont normalement des corps de couleur jaunâtre. L’exosquelette d’un adulte est lisse et translucide, avec les organes internes de l’abdomen partiellement visible de l’extérieur. La tête est plus dure et obscure.
    Les ailes sont homonomes (les ailes avant et arrières sont très semblables)
    Les premiers segments de l’abdomen sont aussi large que les derniers.
    Ce sont des insectes à développement direct (amétaboles), ainsi la larve sortant de l’œuf ressemble déjà à l’adulte
    Les termites se nourrissent de la cellulose, (xylophages...) qui est digérée à l’aide de symbiotes : bactéries, zooflagellés, champignons basidiomycètes.
    Les termites prospèrent en majorité dans les régions tropicales, savane et forêt.
    Les termites ont besoin d’un taux d’humidité élevé, ce qui les obligent à, sous des climats secs, sortir à l’extérieur la nuit ou pendant les périodes occasionnellement tempérées et humides.
    L’ovispore est de taille réduite et n’est pas fonctionnel.
    Les colonies de termites se constituent du même nombre (approximativement) de mâles et de femelles diploïdes, ayant des fonctions semblables.

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    1.3 Qu’est ce qui différencie les abeilles et les guêpes des fourmis ?

    Les fourmis appartiennent à la famille des Formicidae et les caractéristiques des Formicidae sont les suivantes :

    La seule caractéristique unique aux fourmis est la présence de la glande métapleurale, celle ci servirait à secréter de puissants antibiotiques qui aident à éviter les infections dans les environnements souterrains moites. L’ouverture de cette glande est proche du coin postérieur inférieur du thorax, juste au dessus du stigmate du 3° segment du thorax. Cependant celle-ci est parfois absente chez la majorité du genre Camponotus (la grande majorité étant charpentière). C’est le seul critère propre à la famille des Formicidae

    Caractéristiques partagées (assez rarement) avec d’autres hyménoptères :
    Antennes généralement coudée après un scape allongé (scape : premier article, ou article basal, des antennes)
    Une absence en générale d’ailes
    Insecte eusocial (Sont qualifiées d’eusociales les espèces animales qui disposent de sociétés où le groupe est plus important que n’importe lequel de ses membres, dans lesquelles chacun se dévoue au groupe. Ce sont les sociétés les plus évoluées que l’on connaisse. Certaines abeilles, guêpes le sont)
    Et enfin s’il y avait un critère à retenir ça serait celui ci :
    Le gastre est dit pétiolé, en effet le premier segment du gastre (abdomen) est fortement rétréci à la base et plus ou moins allongé (on nomme alors ce segment fortement modifié du gastre : le pétiole).
    Le critère du gastre pétiolé est typique des fourmis, cependant quelques autres hyménoptères partagent ce critère.

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    1.4 Qu’est ce que le pétiole ?

    Il est typique des fourmis, c’est l’étroit pédoncule qui relie l’abdomen au thorax (il est présent aussi présent chez quelques autres hyménoptères). Il s’agit du segment 1 de l’abdomen, celui ci est de forme réduite et en forme d’écaille plus ou moins aplatie ou nodiforme :

    Ce pétiole peut être accompagné parfois du segment II de l’abdomen, formant le post pétiole.

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    1.5 Comment classer une fourmi dans une sous famille plutôt que dans une autre ?

    Il est typique des fourmis, c’est l’étroit pédoncule qui relie l’abdomen au thorax (il est présent aussi présent chez quelques autres hyménoptères). Il s’agit du segment 1 de l’abdomen, celui ci est de forme réduite et en forme d’écaille plus ou moins aplatie ou nodiforme :

    Ce pétiole peut être accompagné parfois du segment II de l’abdomen, formant le post pétiole.

    Pour cela il faut regarder la forme du pétiole

    En effet celui ci peut être ou non suivi d’un post pétiole

    Si celui-ci est suivi d’un post pétiole alors il s’agit alors de la sous famille Myrmicinae

    Si celui ci n’est pas suivi d’un post pétiole il s’agit alors de la sous famille Dolichoderinae ou Formicinae ou Ponerinae

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    1.6 un peu d'anatomie générale

    Attendez que le l'animation flash se charge puis parcourez l'image avec votre souris ci-dessous; un grand nombre de termes techniques anatomiques vous seront désignés. (et n'oubliez pas de cliquer lorsque la fourmis le demande ;) )

    Installez le plugin Flash pour voir l'animation : Cliquez ici pour le télécharger

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  2. Organisation d’une fourmilière

    2.1 De quoi se compose une colonie ?

    Les fourmis vivent dans une société très organisée et complexe, où les femmes sont au pouvoir, une organisation sans faille où chaque fourmi (ouvrière, reine, fourmi ailée, soldat) à une tâche déterminée à remplir.

    Ci dessous une liste simplifiée des différents types composant la plupart du temps une fourmilière, vous pourrez différencier le type de fourmis présent dans chaque colonie:

    Les ouvrières sont les plus nombreuses, la plupart se ressemblent, elles vivent et travaillent uniquement pour maintenir et assurer la survie de la colonie, elles effectuent un grand nombre de tâches différentes (prendre soin des œufs et des larves, construire ou agrandir le nid, travaux de maintenance, recherche de nourriture, protection de la reine ou du nid)

    Les ouvrières sont des femelles stériles (ou asexuées)

    Les reines sont les seules capable de pondre des œufs, se sont des machine à pondre, en générale elles passent leurs vie dans la fourmilière sans jamais en sortir (il arrive que les ouvrières pondent des œufs stériles, ces œufs donneront forcément des mâles)

    Reines sans ailes (elles les ont perdu) = femelles fécondées

    Les jeunes reines ailées ou princesses, leurs seuls rôles est de s’accoupler avec un mâle, après la fécondation elle devienne reine

    Les jeunes reines ailées sont donc des femelles fertiles non fécondées

    Les mâles(quasiment toujours ailés) = Prince = leur unique rôle est de féconder une femelle fertile, aussitôt après leurs noces, ils ne sont plus d’aucune utilité à la communauté et meurent.

    Soldats (chez certaines espèces) = femelles (fourmis de grande taille avec des mandibules et une tête disproportionnées, rôle de protection de la colonie contre les prédateurs ou pour lutter contre d’autres fourmis, en dépit des apparences, les soldats s’occupent volontiers du couvain quand ils sont jeunes même si leurs mandibules énormes les rendent moins aptes que les ouvrières à cette tâche).

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    2.2 Comment les fourmis communiquent-elles ?

    Clé d’une organisation efficace, les fourmis pratiquent la communication de façon naturelle.

    Elles utilisent 3 types de communication :

    Chimique : des glandes produisent des substances odorantes appelées phéromones, que l’interlocutrice déchiffre avec ses antennes. Il existe ainsi des phéromones d’alarme pour avertir d’un danger, d’autres permettant de retrouver une source de nourriture...

    Tactile : avec leurs antennes, en se frôlant et en se touchant, les fourmis échangent des informations.

    Sonore : Certaines espèces utilisent la communication sonore, celle ci se fait de façons diverses, par exemple par des mouvements vibratoires du corps contre le substrat (abdomen, tête...)

    Chez certaines espèces il y a présence d’organe stridulateur (PONERINAE) celui ci se compose d’un muscle actionnant un grattoir sur une plaque dont il résulte un son perçu par les congénères.

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    2.3 Comme se nourrissent les fourmis ?

    La plupart des fourmis ont un régime alimentaire mixte et les ouvrières prospectent une large gamme d’aliments. Elles se nourrissent ainsi d’un grand nombre d’insectes tels que des larves de coléoptères et d’autres invertébrés, elles sont aussi friandes de nourriture sucrée telle que du nectar ou du miellat.

    Quelques espèces, comme les coupeuses de feuilles (fourmis du genre Atta et Acromyrmex), sont essentiellement mycophages (se nourrissent de champignons) mais peuvent aussi se nourrir en sirotant la sève des plantes, elles utilisent des feuilles pour produire un champignon dans la fourmilière, champignon qui deviendra la principale source d’alimentation.

    Les fourmis moissonneuses (Messor...) ont un régime essentiellement granivore, elles récoltent des graines de graminées, pour les engranger dans ses greniers souterrains. Graines qu’elles broient pour en faire une pâte de grains mâchés dont elles se nourrissent.

    Beaucoup d’espèces élèvent des pucerons ou des cochenilles, pour mieux traire ces vaches à lait, les fourmis les parquent en troupeaux près de chez elles. Elles montent la garde pour que personne ne s’intéresse de trop près à leur bétail.

    Enfin chez d’autres fourmis, vivant dans les désert d’Australie ou d’Amérique du Nord (genre Myrmecosystus), certaines ouvrières remplissent leurs compagne de miel, ces fourmis suspendues au plafond servent de réservoirs en période de sécheresse : la colonie s’abreuve à ces grosses bouteilles vivantes dont l’abdomen enfle atteignant la taille d’un grain de raisin.

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    2.4 Que deviennent les déchets chez les fourmis ?

    Les ouvrières nettoient sans relâche les galeries. Elles transportent ensuite les détritus vers la décharge

    Comme tous les animaux, les fourmis défèquent et urine. Elles évacuent les particules non digérables par le tractus intestinal, et comme les fourmis ont un oesophage très fin elles avalent seulement des liquides et de petites particules, elles ne produisent pas beaucoup d’excrément. L’urine se compose des déchets métaboliques produits par les cellules, déchets métaboliques drainés par le sang, les déchets sont filtrés vers l’extérieur par des tubes appelés tubes de Malpighi. La composante principale de l’urine des fourmis est des cristaux grisâtres d’acide urique. Normalement les sels et l’urine sont secrétés ensemble sous la forme d’un liquide marron clair.

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    2.5 Pourquoi les fourmis se livrent entres elles une guerre à mort ?

    Le pire ennemi d’une fourmi, c’est encore une autre fourmi. Chaque espèce se livre une guerre à mort et il est fréquent qu’à l’intérieur d’une même espèce, les individus appartenant à deux fourmilières différentes s’entretuent.

    En effet les fourmis sont très sensibles à ce code chimique qui détermine leur appartenance à telle ou telle colonie.

    Il faut noter que quelques espèces peuvent coexister pacifiquement. Ainsi la relation entre différentes colonies de Formica polyctena est amicale. Elles forment une alliance entre colonies. Chez les colonies de ce type, le comportement est bien différent lorsqu’on s’éloigne de la fourmilière.

    Par exemple: dans une première zone, une fourmi sera nourrie par les ouvrières d’une autre colonie. Dans une deuxième zone, la fourmi est prise, transportée et incluse dans la colonie. Enfin dans une troisième zone, la fourmi est tuée.

    CHERIX (1980) rencontra une super colonie de 1200 nids de Formica lugubris en Suisse. Il y avait 4 types de fourmilières: les fourmilières principales, les fourmilières secondaires, les fourmilières saisonnières et les fourmilières en formation. HIGASHI (1978) observa ainsi des ouvrières de Formica yessensis qui visitaient sans combattre, ni être tué d’autre fourmilière de Formica yessensis. Ce n’était pas alors une relation de colonie mère à colonie fille, mais aussi une relation entre de vieilles colonies.

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  3. Mode de vie

    3.1 Les fourmis se nettoient ?

    Les fourmis se nettoient régulièrement, de plus elle dispose d’une glande métapleurale qui fabrique des substances antiseptiques qui protégent la fourmi et son nid contre les attaques des microbes.

    Les fourmis se lèchent et se nettoient mutuellement comme elles le font pour elles-mêmes.

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    3.2 Comment une fourmi perdue en pleine nature, retrouve-t-elle son chemin ?

    Les fourmis utilisent différents types d’orientation, tout dépendra de ces caractéristiques morphologiques (certaines espèces n’ont pas une très bonne vue, alors que d’autres au contraire ont une très bonne vue) il y a ainsi trois types d’orientation:

    1. Chimique : de la même manière qu’Ariane a trouvé la sortie du labyrinthe de Cnossos : en déroulant derrière elle un fil conducteur. Les fourmis laissent traîner leur abdomen sur le sol et déposent au passage une phéromone de piste, odeur qui lui servira à retrouver, au retour, le chemin de sa fourmilière. Chaque espèce de fourmi produit sa propre trace odorante que les autres membres savent utiliser, l’origine de la phéromone piste est différente selon les espèces. Les pistes chimiques durent longtemps du fait de l’extraordinaire sensibilité des fourmis à ces parfums.

    Lorsque les fourmis s’aventurent hors des pistes chimiques elles doivent faire appel à d’autres repères :

    2. Visuel : des expériences ont montré que les fourmis ne se content pas de faire de la simple association d’idée pour se repérer, en effet elles se font une véritable carte de leur environnement (se repérant grâce à la position des cailloux, buissons... pour retrouver la fourmilière)

    3. Positive/Négative (phototaxies) : angle de lumière (ménotaxies), elles s’orientent alors par rapport au soleil ainsi si une fourmi quitte le nid à 17 heures, elle choisit la direction de son retour en observant le déplacement du soleil. D’autres encore peuvent déceler les changements de polarisation de la lumière, cette faculté les aide à reconnaître le chemin de la fourmilière.

    4. Pesanteur (Geomenotaxis) : sur une surface inclinée, les fourmis peuvent se déplacer sans se soucier de la pente, et elles peuvent utiliser l’attraction de la pesanteur comme une aide directionnelle.

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    3.3 Quelle est la durée de vie moyenne d’une fourmi ?

    Cela dépend de l’espèce. Une ouvrière peut vivre entre un et deux ans.

    Beaucoup de fourmis vivent moins d’un an au stade adulte. La fourmi Pharaon (Monomorium pharaonis) et la fourmi fantôme (Tapinoma melanocephalum) ne vivent que quelques semaines au stade adulte. Les reines de ces espèces vivent moins d’un an. Les colonies de ce type produisent constamment, de nouvelles reines, des mâles et des ouvrières assurant la pérennité de la colonie. Cependant, beaucoup de fourmis (Formica rufa et apparentés) et la fourmi noire des jardins (Lasius niger et apparentés) vivent de 1 à 3 ans (voir même plus) au stade adulte, et leurs reines peuvent vivre plus de 10 ans. Ce type de fourmis produit des reines et des mâles seulement une fois par an. Le record de longévité est détenu par une reine de fourmi noire des jardins avec une durée de vie de 29 ans dans une colonie de laboratoire, produisant des œufs fertiles jusqu’aux derniers mois de sa vie.

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    3.4 En combien de temps un œuf donne un adulte ?

    Cela dépend de processus métaboliques, et donc dépend fortement de la température.

    De plus des espèces stoppent leur développement de novembre à mars et il est facile de l’observer dans la nature.

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    3.5 En été, on voit souvent des fourmis ailées, de quoi s’agit il ?

    A la fin d’une chaude journée d’été, des fourmis ailées s’agitent au-dessus de la fourmilière. Ce sont les princesses et les mâles qui s’envolent pour s’accoupler.

    Après fécondation, le mâle meurt au sol. La femelle fécondée, devenue reine, se met à la recherche de l’endroit propice, une fois trouvé, elle détache ses ailes devenues inutiles. Elle passera ainsi toute sa vie dans les profondeurs du nid où elle pond ses œufs de façon continuelle

    Sur milles femelles qui se sont élancées vers le ciel, on estime qu’une seule accomplira sa destinée.

    Les mâles sont (sauf cas très rare) plus petits que les princesses

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  4. De quoi ai-je besoin pour avoir une colonie ?

    4.1 Qu’est ce qui se passe si je n’ai pas la moindre reine dans ma fourmilière ?

    Votre colonie ne survivra que quelques mois, cela sera fonction du nombre d’individus et d’autres facteurs.

    Une colonie sans sa reine perd de sa vigueur, bien que les ouvrières continuent à construire des tunnels et à avoir des comportements intéressants à observer. Si vous désirez une colonie complète, vous avez besoin d’une reine. Quand les ouvrières meurent dans une colonie sans reine, celles-ci ne sont pas remplacées, et la colonie aura une durée de vie anormalement écourtée.

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    4.2 La reine, où en trouver, comment s’en procurer ?

    Il existe une façon simple et rapide, elle consiste à attendre la période des vols nuptiaux, qui en fonction de l’espèce se déroule au printemps (pour des espèces comme Camponotus qui gardent les sexués pendant l’hiver) jusqu’à l’Automne (pour des espèces comme Messor...) pendant cette période les futurs reines quittent leurs colonies d’origine, le vol nuptial se déroule pendant les chaudes journée suivant une pluie. La date du vol nuptial dépend donc de ces conditions météorologiques et du stade de développement (œufs, larves, nymphes, adulte) des futures reines dans la colonie, ainsi un vol ne pourra avoir lieu que si toutes les futurs reines sont aux stades adultes et que si il a plu récemment.

    La période des vols nuptiaux est le moment le plus propice pour trouver des reines. Une des raisons a favorisé la capture d’une reine pendant la période du vol nuptial est qu’elle sera beaucoup moins sensible à la lumière qu’une autre reine fondatrice (trouvée dans une colonie déjà existante). En outre vous pourrez voir le développement complet d’une colonie. Il est conseillé d’alimenter la reine avant de l’installer dans votre fourmilière, vous vous assurerez ainsi un bon développement de la première ponte d’œufs.

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    4.3 Comment reconnaître les reines ?

    Une reine, se caractérise par, en général, un abdomen très développé. On reconnaît facilement les reines à leur taille : elles sont généralement plus grandes que les autres fourmis. Une autre caractéristique significative est son thorax, qui est le plus développé de tous les individus de la colonie, en effet ce thorax devait porter 2 paires d’ailes membraneuses qu’elles ont perdu après la fécondation. Ainsi si on compare le thorax d’une reine à celui d’une ouvrière de la mêmes l’espèce, celui de la reine est 4 fois plus développé.

    Les fourmis charpentières (du genre Camponotus) ont des ouvrières de même taille que celui de la reine, en particulier la caste des majors. Si vous ne voyez aucune différence, il faut comparer le thorax, si celui ci fait la taille de la tête, alors il s’agit probablement d’une reine !

    Voir aussi : cette rubrique du B-A BA.

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    4.4 Comment différencier une reine non fécondée (princesse) d’un mâle ?

    Le mâle est plus petit et plus grêle (sauf très rares exceptions) que la reine (ou princesse). Ils ont en général des yeux très volumineux, Le mâle a un thorax et un abdomen plus petit que celui de la princesse (même si comparativement à celui d’une ouvrière celui ci est plus développé).

    Voici une description des caractéristiques morphologiques de ces derniers :

    De longues antennes, avec un scape court (scape : premier article, ou article basal, des antennes)

    Une Tête relativement petite, mais avec de grands yeux.

    Thorax développé portant dans la grande majorité des cas 2 paires d’ailes membraneuses

    3 gros ocelles toujours présents ainsi que chez la reine/princesse

    Un abdomen de forme effilée

    mâleReine

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    4.5 Les quittent-elles la colonie ?

    Les reines ne quittent jamais leurs colonies à moins qu’elles soient menacées ou que la colonie décide de déménager pour un meilleur emplacement. La plupart du temps la colonie déménage pour s’installer dans un endroit plus propice (l’ancien site de la fourmilière étant devenu trop chaud, trop humide, trop froid ou bien encore trop sec ou trop petit...)

    D’autres encore ne pratiquent le bourgeonnement, ainsi chez Linepithema humile il n’y a pas de vol nuptial à proprement dit (bien que tous les sexués portent des ailes chez Linepithema humile) en effet seul le mâles quittent la fourmilière par la voie des airs, le vol est bref, les plus chanceux sont découverts par des ouvrières de fourmilières voisines. Au premier contact les mâles se recroquevillent et s’immobilisent, Ce stratagème supprime l’agressivité de l’ouvrière qui transporte délicatement jusqu’à son nid, les males accouplent alors les femelles vierges, les princesses sont donc fécondées à l’intérieur du nid ou elles sont nées, peu de temps après elles quittent à pied la fourmilière accompagnées de quelques centaines d’ouvrières, la colonie éclate donc littéralement bourgeonne en une multitude de colonie fille

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    4.6 De quoi ont besoin les fourmis de ma colonie ?

    Tout dépend du type de fourmis que vous avez, en effet chaque espèce à des besoins bien distincts, la majorité des fourmis peut se nourrir d’un mélange d’eau avec du sucre ou du miel. Il est recommandé d’y ajouter un complément vitaminé. Certaines espèces (pas toutes) mangent des insectes.

    Les fourmis granivores (moissonneuses) du genre Messor, nécessitent une nourriture à base de graines. On peut leur donner de l’alpiste, des graines pour oiseaux de volière (il est recommandé de leur donner un mélange de graine dit «vivifiant» qui présent une forte proportion en graines sauvages qu’apprécient tout particulièrement les Messor, on peut aussi leur donner de la mie de pain mais en petite quantité.

    Il faut prévoir un endroit spécifique ou vous leur donnerez la nourriture, un endroit bien isolé de la fourmilière, elles y accèderont par un tube, ainsi vous pourrez le nettoyer facilement, évitant la prolifération de moisissures.

    Ne donnez que de très petits morceaux de nourriture fraîche, de la taille de miettes de pain, jamais en gros morceaux, ceci afin d’éviter que les aliments ne se gâtent.

    Voici une recette extraite du « Voyage chez les fourmis »

    • 1 œuf
    • 62 ml de miel
    • 1 mg de vitamines
    • 1 mg de sels minéraux et sels
    • 5 g d’agar
    • 500 ml d’eau (minérale)

    Dissoudre l’agar dans 250 ml d’eau bouillante. Laisser refroidir. Ajouter 250 ml d’eau, puis le miel, les vitamines, les sels minéraux et l’œuf. Remuez jusqu’à ce que le mélange devienne pâteux. Remuer constamment quand vous ajoutez l’agar. La majorité des espèces insectivores se développent bien avec cette recette si on les alimente 3 fois par semaine avec des fragments d’insectes frais, comme des larves de ténébrion, des grillons ... en petite quantité. Si vos fourmis sont prédatrices, elles aimeront chasser des mouches du vinaigre aptère.

    Alimentation : une nourriture variée est très importante pour les fourmis. Il est aussi important de leur donner une nourriture fraîche (chaque jour).

    Ainsi il peut s’avérer fort utile d’avoir sa propre source d’insectes pour alimenter vos fourmis.

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    4.7 Comment capturer des fourmis ?

    Il est difficile de manipuler des fourmis. Elles sont soit trop rapides soit trop petites pour être prises avec les mains.

    Le moyen le plus sûr est d’utiliser un aspirateur à bouche.

    PRÉCAUTION: Quelques fourmis peuvent sécréter des substances (acide formique ...) dont l’inhalation est nocive. Ainsi quand vous aspirez utilisé la bouche et non les poumons, et assurez-vous d’expulser rapidement l’air de votre bouche !

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  5. Comment construire sa fourmilière

    5.1 Comment fabriquer sa fourmilière ?

    Il y a plusieurs façons. Pour faire simple, une fourmilière doit être conçue pour permettre une bonne observation de votre colonie, aussi elle sera donc de 2 types : verticale ou horizontale.

    Ensuite vient la question de comment la construire, pour cela on peut utiliser du plâtre, du béton cellulaire, du bois, du liège ...

    Vous pouvez visiter des sites Internet ou vous trouverez toutes les informations relatives à la construction des différents types de fourmilières.

    http://www.ant.tonsite.biz/phpBB2/viewforum.php?f=35&sid=eba8098e4963a0cd5730499a5d8ebcda

    http://www.lamarabunta.org/4images/categories.php?cat_id=2&sessionid=241da09894076d26b928cbaff3dadc7a

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  6. Quelques performances des fourmis

    6.1 Combien d’espèces différentes de fourmis existent ?

    Le décompte d’espèces le plus récent de fourmis, fait par Barry Bolton en 1995 dans le catalogue les fourmis du monde, reconnaît 9563 espèces de fourmis décrites. De cette publication, des douzaines de nouvelles espèces ont été découvertes par les myrmécologues. La base de données des insectes sociaux (http://antbase.org) donne les mises à jour récentes. Par exemple celle du 5 de Février de 2005 dénombrait 11820 espèces de fourmis.

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    6.2 Quel poids peut traîner une fourmi et pourquoi ?

    Une fourmi peut traîner jusqu’à 60 fois son propre poids !

    Les fourmis ont des muscles (muscles insérés dans l’exosquelette) qui fonctionnent comme des leviers, c’est ce fonctionnement en levier qui leurs permet de soulever des choses beaucoup plus lourdes qu’elles.

    Proportionnellement, les humains sont plus volumineux, mais ils ont moins de muscles et un fonctionnement différent (squelette interne) ce qui leurs permet de soulever des choses lourdes mais pas dans les mêmes proportions que les fourmis.

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    6.3 Comment les fourmis peuvent-elles porter des poids si lourd ?

    La raison est le changement d’échelle qui modifie l’importance des composantes linéaires (proportionnelle à la distance) des surfaces (proportionnel au carré de la distance) et des volumes (proportionnel au cube de la distances); ainsi un changement d’échelle linéaire de 10 suppose un changement d’un facteur 100 de surface et un changement du volume d’un facteur 1000 !

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    6.4 La fourmi manioc cultive un champignon ?

    Ces fourmis qui vivent dans les régions chaudes d’Amérique du Sud, en maints endroits, constituent un fléau.

    En effet le régime alimentaire est un cas exceptionnel dans le monde des fourmis. En effet l’alimentation principale de cette fourmi se compose d’un champignon dont elles mangent le mycélium

    Pour se procurer cette nourriture en quantité suffisante, les fourmis pratiquent un système de culture. Elles débarrassent les arbres de leur feuillage pour nourrir leurs champignons qui poussent dans les chambres souterraines de la fourmilière.

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    6.5 Les fourmis travaillent tout le temps et ne dorment jamais ?

    Les fourmis semblent travailler très dur, mais elles se reposent et dorment. Mais comme la fourmilière est en perpétuelle agitation, il y a tout le temps des fourmis en train de travailler. Et comme toutes les ouvrières se ressemblent, cela nous donne l’illusion qu’elles travaillent 24 heures sur 24.

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